Primer (de Shane Carruth)

La semaine dernière, pendant que je regardais les 3 "retour vers le futur", plusieurs réflexions me sont venues:

Alors que l'histoire se déroule sur quelques jours seulement, le héros prends au moins dix ans entre le premier et le dernier épisode, ce qui est une nouvelle preuve de la relativité du temps. Le futur c'est en 2015, il va falloir en mettre un coup pour inventer voiture volantes et hoverboards d'ici là. Sachant qu'il est possible d'avoir, dans le même temps, une voiture qui a besoin de 2,1 gigots (si, si, réécoutez la VF) watts d'energie, la même voiture à la poursuite d'un almanach (dont l'utilisation va changer le cours de toute l'histoire, sauf celle des résultats sportifs), et la même voiture, qui attend sagement au fond d'une grotte, qu'est ce qui empèche de retourner 500 fois à la même époque pour se retrouver avec 500 voitures identiques (hormis une facture de parking monstrueuse) ?

Et Primer dans tout ça ? Quel est le lien ? Pour être tout à fait franc je ne suis pas très sûr. Afin de respecter l'esprit du film, j'ai décidé d'en parler avant de le comprendre. En effet, ce film ne se livre pas au premier visionnage, ni même, je le craint, au deuxième.

Le premier personnage dit la phrase qui le trahira parce qu'on l'a déjà entendue trois minutes plus tôt. Musique qui veut dire "attention detail important". Gros zoom sur le second personnage qui se souvient. Flash back ou l'on voit la scène vue trois minutes plus tôt pour qu'on comprenne bien qui est le traitre.

Cette scène ne figure nulle part dans Primer. Si d'autres films prémachent un peu leurs effets pour économiser les quelques poussifs neurones du spectateur, ici il va falloir sortir sous la pluie, en tongs, et chasser le dinosaure armé d'un cure dents pour nourrir son envie de comprendre la structure narrative non linéaire de Primer.

La pomme de terre négative est un tubercule de la famille des tubercules négatifs. Pour en obtenir une, prenez une boite vide, plongez y la main, retirez en une pomme de terre. C'est une pomme de terre négative. Ce simple concept, aussi génial soit il, est il suffisant pour en faire un film ? La réponse est oui. Et le film s'appelle Primer. C'est un film de science fiction sans effets spéciaux. (Contrairement à Transformers, qui est bourré d'effet spéciaux mais qui est à peine un film) C'est la preuve que le cheptel des scénaristes n'a pas été complètement exterminé au profit des créateurs d'explosions numériques qu'il faudrait abattre à vue pour en limiter le nombre.

Si à la lecture de ce texte vous ne savez pas vraiment de quoi ça parle, vous n'avez pas tout compris, mais ça fait rien c'était bien quand même, alors vous êtes prêts à voir Primer.

J'attends avec une impatience fébrile le moment où je pourrais voir "Primer". Surtout parce que j'attends la réponse à cette angoissante question : si je fais une salade avec des pommes de terre positives, et des bonnes de terres négatives, vont elle s'annuler ? Me retrouverais je alors face à une dérisoire vinaigrette, vide de toute raison d'être ? Y aura t'il un procès pour les misérables qui ont commis "Transformers, le film où les robots sont flous pendant les bagarres" ? Pourra t'on y témoigner de l'insupportable traumatisme esthétique ? Sachant que la voiture de "Retour vers le Futur" fonctionne avec du nucléaire, est ce bien prudent d'en produire 500 ? Même avec des Gigots Watts (pas trop cuit, rosés à l'intérieur, merci) ?

Dis donc ca a l'air d'et' de la bonne ce primer... va falloir que je penche la dessus.. J'en avais pas du tout entendu parler. Merci bcp pour ce post.
Quand a transformers,..je..enfin.. comment.. dire... il tire des lasers avec son sexe.. et ho mon dieu, celui a des testicules enormes..ah oui quand mm...ah